Colloque en formule hybride
(présentiel sous réserve de places et distanciel)
Le 16 mars 2024
à l’USIC
18 Rue de Varenne, 75007 Paris
ARGUMENT
L’adolescent, siège d’une pulsionnalité brute, est parfois comme privé de parole, mobilisant de façon régressive les champs des agirs : attaques du corps, conduites risquées, violences, anorexies, tentation suicidaire, etc., sont le quotidien de nos pratiques cliniques.
Malgré certaines découvertes comme l’acte manqué, Freud a laissé la question des agirs particulièrement ouverte ; la polysémie actuelle de la nomination des actes dans le champ clinique (passage par l’acte, actuation, mise en acte, acting out, recours à l’acte, agir, réalis-action, etc.) témoigne de l’impression de flou conceptuel initial. Plusieurs interrogations cliniques restent pourtant d’une brûlante actualité : quel rapport entretiennent les actes avec la vie psychique ? Sont-ils à même de mobiliser le sujet quant à ses capacités de symbolisation et de fantasmatisation ? Une confusion s’est immiscée dans un certain nombre d’écrits concernant la place du fantasme au moment de la réalisation de l’acte. Ce malentendu consiste à considérer que tout acte symptomatique se fait au détriment de la pensée en abrasant la représentation. Or, si cette éradication de la pensée peut souvent être imputée au passage à l’acte, il n’en va pas de même pour d’autres actes, dont l’acting out. Pour ceux-ci, l’acte et la pensée ne s’opposent pas mais interagissent au moment même de l’accomplissement de l’action. En revanche, ce type d’acte repousse un processus élaboratif qui, s’il avait pu se développer, aurait empêché l’acte d’advenir ou lui aurait donné une autre forme.
Nous différencierons notamment les actes ayant conservé une valence objectale, représentant un appel à l’environnement, des actes à valence narcissique tendant à éradiquer l’autre en tant qu’objet total et humain, visant avant tout à tenter de figurer des traumatismes précoces. Cependant, davantage que la capacité à fantasmer, c’est la possibilité de dire qui est remplacée par l’acte.
Ce colloque, qui tend à mettre en évidence la vitalité et le sens des agirs adolescents, par-delà leur apparente répétition parfois décourageante, s’adresse à tous les professionnels mobilisés par cette clinique.
PROGRAMME
9h : Accueil
Présidente de séance : C. Lebrun
Introduction : P. Givre, F. Houssier
Conférences plénières
9h30 : M. Corcos : Destruction et désaffiliation : Psychopathologie de la violence à l’adolescence
10h : F. Dargent : L’acte et le souvenir
Discutant : A. Brault
10h30-10h45 : Pause
Table ronde (10h45-12h30)
- Givre : Enjeux autour de la construction du fantasme
- Cornalba : « Ça m’a échappé… » Agir ou acte manqué ?
- Blanquet : De l’agir à l’expressivité scénique
Discutant : S. Ez-Zajjari
12h30-14h : Pause déjeuner
Présidente de séance : B. Blanquet
Conférences plénières
14h : F. Houssier & J.-Y. Chagnon : La place du fantasme dans l’expérience agie
14h30 : R. Puyelo : Fugues… Espace et contre-temps adolescent
Discutante : E. Caule & E. Pelladeau
15h-15h15 pause
Table ronde (15h15-17h)
- Dayan : Violences groupales
- Haza : La chute : quand le réel s’impose
- M-A. Raoult : L’agir, césure face aux éprouvés de terreurs
Discutant : G. Scharmann
Conclusion : F. Houssier
Inscriptions :
en ligne sur HelloAsso : Cliquez ici
ou par chèque à l’ordre du CILA
A retourner à :
CILA, 8 rue Martin Bernard – 75013 Paris
Individuel : 60 €
Étudiant/ Sans emploi : 25 € (avec justificatif)
Formation continue : 120 €
N° de Formation Permanente CILA : 11 75 30 17 575