Sorry, no Tweets were found.
Troubles de l’identité sexuelle à l’adolescence
EN PRESENTIEL ET EN VISIO-CONFERENCE
Le Samedi 18 mars 2023 à l’USIC 18 Rue de Varenne, 75007 Paris
Quoiqu’en disent certains, qui imaginent que l’adolescence est une pure création de la modernité, l’adolescence a toujours existé, et avec elle de multiples formes de vacillement de l’identité sexuelle. Au moment où l’adolescent est sommé de se trouver, de savoir qui il est à partir des traces de ses conflits infantiles, le remaniement de ses identifications trouble le jeu de son sentiment d’identité. La quête narcissique de l’adolescence est largement infiltrée d’interrogations sur sa sexualité, ce que Freud avait déjà repéré en 1905 en évoquant les homosexualités transitoires de l’adolescence. Aujourd’hui, nous entendons dans nos pratiques respectives nombre d’interrogations d’adolescents sur leur bisexualité, leur romantisme sans sexe ou bien d’autres propos chargés d’ambiguïtés, suggérant que la sexualité et son cortège de fantasmes s’élaborent tout au long du processus adolescent. Au moment où les questions de genre s’imposent dans le champ social comme scientifique, où la théorie du genre et la représentation d’une fluidité des identités sexuées semblent parfois remettre en cause l’idée d’un déterminisme inconscient au profit du contexte politico-social, il est temps de rappeler que cette question est indissociable des tourments de l’adolescence.
Au-delà des réflexes psychopathologiques de type diagnostique, ou encore du clivage entre les « pour » et les « contre », nous tentons d’ouvrir un dialogue loin de toute perspective réifiante afin de penser ces problématiques en lien avec les évolutions cliniques de notre temps. Cette nécessité de renouvellement, voire de certaines clarifications théorico-cliniques, apparaissent indispensables pour sortir du contexte idéologique qui s’empare de ce sujet devenu brûlant. Ouvrons donc le champ de nos représentations : plutôt que de maintenir le conflit, laissons vivre le débat afin que tout clinicien de l’adolescence puisse entendre l’adolescent là où il se situe, au risque d’un trouble partagé.
PROGRAMME
9h : Accueil
9h15 : introduction : F. Houssier
Présidente de séance : M. Haza-Pery
9h30 : J. Schaeffer : D’un « refus du féminin » adolescent à une demande de transidentité ?
10h : F. Pommier : Balbutiements du sexe
Discutante : E. Caule
10h30-10h45 : Pause
10h45-12h15 : Table ronde
Discutante : B. Blanquet
12h15-14h : Pause déjeuner
Présidente de séance : B. Blanquet
14h : S. Hefez : Traversée du genre, traversée du fantasme
14h30 : J.-B. Marchand : La rencontre de la psychanalyse et du genre : une clinique de l’anticipation sociale.
Discutant : F. Marty
15h-15h15 pause
15h15-16h45 : table ronde
Discutante : M. Haza-Pery
Conclusion : F. Houssier
Directement en ligne sur HelloAsso : https://www.helloasso.com/associations/college-international-de-l-adolescence/evenements/troubles-de-l-identite-sexuelle-a-l-adolescence
Contact : cila.colloque@gmail.com
Valérie ADRIAN, Pédopsychiatre, Membre de La SFPEADA, de la Société Médico-Psychologique et de l’association Caméléon.
Brigitte BLANQUET*, Professeur à l’UCLy, Directrice pédagogique du Master de psychologie clinique enfant, Ado. Présidente du CERCL.
Emmanuelle CAULE*, psychologue, psychanalyste, chargée de cours à l’Université de Bordeaux, Vice-Présidente du CILA et du CAPA (Collège Aquitain de Psychopathologie de l’Adolescent).
Vincent ESTELLON*, Psychologue clinicien, psychothérapeute et psychanalyste. Professeur, Université de Paris, UFR IHSS, Département Études psychanalytiques.
Nicolas EVZONAS psychologue clinicien, psychanalyste, ATER à l’Université de Paris Cité.
Philippe GIVRE*, Psychologue clinicien, Psychanalyste, Maître de Conférences HDR à l’Université Paris-Cité. Secrétaire adjoint du CILA.
Marion HAZA-PERY*, Psychologue clinicienne, Directrice de recherches, Université de Paris-Cité (PCPP). Secrétaire générale du CILA.
Serge HEFEZ, Psychiatre, Psychanalyste, Service de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent, Hôpital de la Pitié Salpêtrière, Paris
Florian HOUSSIER*, psychologue clinicien, psychanalyste, Président du CILA, PR de psychologie clinique et psychopathologie, Directeur de l’Unité Transversale de Recherches : Psychogenèse et Psychopathologie (UTRPP – UR 4403), Université Paris 13, Villetaneuse, Sorbonne Paris Nord.
François MARTY*, Psychologue clinicien, Psychanalyste, PR Emérite de psychologie clinique et de psychopathologie, Université Paris Descartes SPC. Vice-président du CILA.
Jean Baptiste MARCHAND, Maître de Conférences en Psychologie Clinique, Psychopathologie et Psychanalyse, (RPpsy, Poitiers), Psychanalyste – Psychologue Clinicien.
François POMMIER*, Psychiatre, psychanalyste, membre associé de la Société de Psychanalyse Freudienne , PR de psychopathologie à l’Université Paris Nanterre, coordinateur de l’équipe « Approche en Psychopathologie et psychanalyse » du laboratoire CLIPSYD.
Jacqueline SCHAEFFER, Membre titulaire formateur honoraire de la Société Psychanalytique de Paris.
Arnaud SYLLA, psychologue clinicien membre du Comité de rédaction de la Nouvelle Revue de l’Enfant et de l’Adolescent, membre de l’association Hébé.
* Membres du CILA
PROGRAMME
9h : introduction, Florian HOUSSIER
9h15 : Richard MEMETEAU : Héros de shōnen et limites du monomythe campbellien.
9h50 : Philippe GIVRE : Mythologies pop-rock et subjectivités en extériorité.
Discutante : Emmanuelle CAULE
Président : Jean Yves CHAGNON
10h45 pause
11h : table ronde
Vincent CORNALBA : Dites les parents, comment faire du neuf avec ses vieux ?
Anthony BRAULT : La petite Sirène. De Andersen à Walt Disney.
Delphine BONNICHON : La mythologie Star Wars : une plongée en contrée adolescente ?
Discutant : David VAVASSORI
12h30 : pause déjeuner
14h : Jean-Victor BLANC : Culture Pop et Psy : La Pop Culture pour déstigmatiser la santé mentale.
14h35 : Florian HOUSSIER, Des X-Men au jeu vidéo : cultures de l’image dans la cure de l’adolescent.
Discutante : Brigitte BLANQUET ?
15h30 pause
15h45 : table ronde
Marion HAZA-PERY et Florent MAUDOUX : Héros de BD comme passeurs dans la prise en charge des adolescents.
Arnaud SYLLA : Manga et jeux vidéo : la culture geek comme objet de soin à l’adolescence ?
Discutante : Xanthie VLACHOPOULOU
Président : François MARTY
17h15 conclusion
ARGUMENT 18 DECEMBRE 2020
Le traumatisme est une expérience de détresse sans recours. Pour le sujet assailli par une accumulation d’excitations, l’expérience traumatique s’accompagne d’un vécu d’effraction, ou d’hémorragie interne, sans même laisser le temps au signal de l’angoisse d’opérer. Le traumatisme reste « l’une des notions les plus indécises de la psychanalyse, voire des plus équivoques » (P. Le Guen), si elle manque d’être conçue en tant que notion fondamentalement dialectique. Freud (1939) soulignait ainsi que « les traumatismes peuvent susciter deux sortes d’effets, des effets positifs et des effets négatifs ».
Dès lors, quelle place l’adolescence vient-elle occuper dans l’histoire traumatique du sujet ? Quels liens se tissent entre « trauma pubertaire » et traumatismes de l’enfance, entre après-coup pubertaire et après-coup traumatique ? Le processus adolescent réactualise-t-il, voire répète-t-il, les traumatismes antérieurs ? Faut-il considérer, au contraire, que les processus adolescents constituent une chance d’élaboration secondaire de noyaux traumatiques « froids », en lien avec des carences précoces, ou de noyaux traumatiques « chauds », en lien avec des situations trop excitantes, génératrices d’un afflux d’excitations non assimilable par le Moi ?
Ainsi, les réflexions proposées au cours de ce colloque chercheront à préciser quelle place viennent occuper les figures traumatiques de la séparation à l’adolescence. En particulier celle du deuil traumatique, telle que l’interroge la « clinique littéraire » de Styron, qui illustre les possibilités et les limites d’une réparation narcissique par l’activité créatrice ? En quoi la prise en compte du contre-transfert peut-elle s’avérer décisive pour s’extraire d’une névrose traumatique ? Comment le cadre de la cure et les relais institutionnels sont-ils susceptibles de produire une forme de « néo-étayage », de « scénographie du soin de l’être », ou de « néo-hystérie » primaire, en lieu et place de la répétition traumatique ?
Seront également questionnés, dans un souci de croisement épistémologique, ce que peuvent apporter à la compréhension du trauma la connaissance des aspects neurophysiologiques et épigénétiques, l’étude de la mémoire, ainsi que la place du corps dans les troubles post-traumatiques et dans la cure. Enfin, nous terminerons cette journée par une réflexion sur les conditions et les modalités d’une possible résilience à l’adolescence, l’exposé conclusif de Boris Cyrulnik accentuant l’idée que « l’Histoire (adolescente) n’est pas un destin ».
Matinée
8h30 : Accueil des participants
8h45 : Florian Houssier : Ouverture et introduction du colloque.
9h : Philippe Givre : « Théories psychanalytiques du trauma et du traumatisme ».
9h30 : François Marty : « L’adolescence est-elle traumatique ? (L’après coup pubertaire) ».
10h : Discussion
Président de séance : Jean-Yves Chagnon
Discutant(e)s : Vincent Cornalba – Marion Haza
Pause
10h40 : Rémy Puyuelo : « Scènes d’écriture. Adolescence et après coups ».
11h10 : Discussion
11h20 : Emmanuelle Caule : « Trauma négatif et adolescence ».
11h50 : Catherine Matha : « Le masochisme : un destin du traumatisme à l’adolescence ? ».
12h20 : Discussion
Discutant(e)s : Brigitte Blanquet – Jean-Yves Lefourn
12h45 Pause déjeuner
Après-midi
14h15 : Mireille Guittonneau-Bertholet : « Après un viol, (re)naître comme sujet ».
14h45 Alix Bernard : « Réparations narcissiques d’un deuil traumatique à l’adolescence (d’après Styron) ».
15h15 : Discussion
Président de séance : Jean-Yves Lefourn
Discutant(e)s : Delphine Bonnichon – Jean-Yves Chagnon
Pause
16h : Jacques Dayan : Neurosciences et psychanalyse du trauma à l’adolescence : cohérence et discordance.
16h30 : Discussion
16h45 : Boris Cyrulnik : Résilience à l’adolescence.
17h25 : Discussion conclusive
Discutants : F. Houssier – F. Marty – J. Dayan – E. Caule – Ph. Givre
17h45 – 18h : Conclusion : Florian Houssier
Programme complet et bulletin d’inscription : Plaquette Colloque CILA trauma
ARGUMENT
Historiquement, la création artistique a été considérée comme une des formes les plus abouties de spiritualité, élevant l’âme au-delà des contingences matérielles et des buts pulsionnels. A l’adolescence, la génitalisation du corps est vécue comme la source de fantasmes affolants. Sous l’effet d’un collapsus entre l’actuel et le refoulé, les limites entre imaginaire et réalité tendent à s’estomper, confrontant l’adolescent à un éprouvé énigmatique. La sexualité génitale est-elle sublimable alors qu’elle ouvre sur un but sexuel impliquant une satisfaction pulsionnelle ? Rimbaud comme Basquiat ont montré que l’adolescence peut être le temps d’une ouverture de la vie psychique sans équivalent, suggérant que la créativité et l’adolescence se tiennent la main. Au point que Bernfeld a associé la sublimation adolescente au génie, sans doute en pensant à Freud dont il fut le premier biographe.
Face aux mouvements d’angoisse apparaissant pour assumer la métamorphose et la nouvelle solitude face aux autres adultes et pairs, la capacité à jouer avec ses représentations donne un élan à l’adolescent qui, comme dans une séance, peut associer librement et créer en fonction de ce qui résonne en lui. Lorsque Winnicott compare peindre et danser, lorsqu’il comprend le football comme un jeu créatif, il suggère que ces diverses modalités de sublimation s’insèrent dans un espace de créativité au service d’une personnalisation, d’un mouvement subjectif à la fois source de réjouissance et de contact avec son vrai self. La création adolescente est autant figuration d’un état interne qu’appel à représentations, appartenant à la réalité externe tout en étant un écho réverbérant et créatif du monde interne. L’adolescent n’a-t-il pas un besoin essentiel de créer, même lorsque cela n’est pas reconnu comme tel dans le champ social ? Les adolescents n’échangent-ils pas entre eux autour de ce qu’ils ont créé, pour mieux se connaître et se rencontrer ? Ne déterminent-ils pas des élans créatifs nouveaux dans la société, impactant les modes adultes, comme ces adolescentes qui, par leurs hurlements, empêchaient les Beatles de s’entendre jouer au Madison Square Garden ?
Ce colloque donnera la part belle à la diversité des pratiques cliniques autour de la création, que ce soit dans le contexte d’une séance de psychothérapie ou dans les espaces qui s’appuient sur des médiations ; il s’appuiera également sur les inventions adolescentes, des plus classiques au plus contemporaines, inscrites dans la culture et/ou la psychopathologie.
PROGRAMME
8h45 : ACCUEIL
9h – 9h15 : OUVERTURE avec F. Houssier, Président du CILA.
Président de séance : J.-Y. Le Fourn
9h15 – 10h00 : CONFERENCE INTRODUCTIVE d’A. Brun, « Figures du processus créateur »
10h – 10h45 : CONFERENCE de F. Houssier, « Moments de surprise dans la psychothérapie d’adolescent »
Discutante : F. Dargent
10h45 – 11h15 : Pause
11h15 : TABLE RONDE Créations et constructions
Discutant : F. Marty
12h45-14h : Pause repas
Président de séance : F. Marty
14h – 14h45 : CONFERENCE de V. Estellon, « Romain Gary : le vin des morts »
Discutant : J.-Y. Le Fourn
14h45 : TABLE RONDE Créations culturelles
16h15 – 17h : CONFERENCE d’I. Darrault Harris, « Créer pour guérir à l’adolescence ».
Discutante : C. Matha
17h – 17h30 : Conclusion par E. Caule et F. Houssier
Tarif :
Individuel: 50 €
Etudiant Chômeur : 25 € (avec justificatif)
Formation continue : 80 €
Chèque à établir à l’ordre du CILA
N° de Formation Permanente CILA : 11 75 30 17 575
Contact : T. Rebelo – 8 rue Martin Bernard, 75013 Paris
01 45 35 21 77
Mail : cila.colloque@gmail.com
Qui était donc le Dr Paul Federn ?
À partir de la lecture de Cartes postales, notes ﺕ lettres de Sigmund Freud à Paul Federn (1905-1938). Traduit par Benjamin Lévy avec la collaboration de Christophe Woerle, Ithaque. Luis Eduardo Prado de Oliveira
http://www.oedipe.org/article/
qui-etait-donc-le-dr-paul- federn-0
Argument
Longtemps considéré comme un sujet aux limites de l’analysable, l’adolescent, par la spécificité de son fonctionnement psychique, a provoqué une évolution sensible des pratiques de soin ; les premiers psychanalystes d’adolescents se sont ainsi heurtés au modèle de la cure avant d’ajuster le cadre en privilégiant le face à face psychothérapique. Dans le champ des psychothérapies, ce n’est plus tant la qualité de l’interprétation de contenus qui compte que la mise en place d’un cadre souple et étayant, en passant par la co-création d’une dynamique transférentielle positive ; celle-ci implique un déplacement de priorité, du modèle de la cure vers une rencontre intersubjective incluant souvent un style vivant et dialogique.
Depuis Freud et la prise en charge d’adolescents souvent entendus comme des patients névrosés, l’écoute et la compréhension de l’adolescent se sont développées. La diversité des pratiques cliniques implique désormais une créativité à laquelle répond en écho à la polysémie des problématiques adolescentes. La variété des dispositifs cliniques, psychothérapie, thérapie bifocale ou familiale, psychodrame, médiation, approche psycho-pédagogique, institutionnelle, psycho-sociale et autres sont venues confirmer la place singulière de l’adolescence dans le paysage du soin comme de la conception de la vie psychique de l’adolescent. Dans la continuité de cette évolution, on ne peut guère envisager actuellement une psychothérapie d’adolescent sans penser ou prendre en compte ses liens intersubjectifs incluant son environnement, ses parents, sa famille et la société qui l’entoure.
Ces perspectives s’inscrivent dans la possibilité de penser l’adolescence comme un processus central de la construction du sujet, non pas au même titre que l’infantile, mais de façon comparable quant à l’importance des remaniements mobilisés. Ainsi, au moment où le Collège International de l’Adolescence (CILA) atteint ses vingt ans d’existence, nous est rappelé le caractère paradigmatique des mutations adolescentes : tout au long de la vie, il nous indispensable d’élaborer, sur le coup et dans l’après-coup, les effluves traumatiques ou encore les lueurs d’un passage.
Pour nous aider à penser les soins prodigués aux adolescents au-delà de nos frontières, nous ferons appel aux correspondants étrangers du CILA qui apporteront la dimension culturelle indispensable à l’ouverture du champ de réflexion sur l’adolescence, venant confirmer si besoin était qu’un adolescent sans son environnement, cela n’existe pas.
Inceste, infanticide, maltraitance… Qu’elle soit manifeste ou insidieuse, la violence traverse régulièrement la famille. Ces actes focalisent l’attention tout en posant une énigme: celle des voeux hostiles chez un parent.
Pour mieux comprendre l’origine de ces violences, les auteurs de cet ouvrage s’appuient notamment sur la théorie freudienne et la tension infanticide-parricide qui la traverse. La mythologie comme la culture représentent régulièrement les désirs de mort ou d’emprise au sein de la famille à la façon d’une toile de fond originaire des désirs hostiles. Comment comprendre les fantasmes organisateurs de la vie psychique à partir de ces mouvements dans les liens familiaux ?
Mettant à distance l’idée d’un duo bourreau-victime, ce livre analyse la place réelle et fantasmatique occupée par chacun des membres de la famille. Ces violences originaires seraient-elles paradigmatiques de toute violence ? Et les fantasmes qui les animent sont-ils organisateurs des échanges dans la famille, à la façon d’invariants psychiques transculturels ?
Les auteurs de ce livre nous montrent que les diverses formes de violences exercées dans le lien ouvrent sur une pluralité des pratiques cliniques. Ils frayent des voies de réflexion et des pistes thérapeutiques pour aider les familles en souffrance.
En partant de sa pratique psychanalytique, Nathalie de Kernier propose une compréhension du geste suicidaire à l’adolescence, à la source duquel revient souvent le sentiment de ne pas avoir le choix. Une métaphore est proposée pour saisir un sens latent du geste suicidaire et pour stimuler la créativité du thérapeute : le meurtre de l’infans.
Autrement dit, tuer la part de soi dépourvue de parole, radicalement impuissante, assujettie aux désirs d’autrui et débordée par une pulsionnalité dont elle ne sait que faire. L’élaboration de ce contenu de pensée est susceptible de restaurer les identifications en tant que contenants psychiques et organisateurs de l’ensemble du fonctionnement psychique.
Dès lors, la représentation de l’infans donne forme aux éprouvés pubertaires potentiellement désorganisateurs, amenant l’adolescent à contenir la violence de ses désirs par la pensée plutôt que par l’acte et à la transformer en réamorçant son processus de subjectivation. En donnant sens à ses sens, l’adolescent accroît ses capacités de choix.
Part sombre de l’être humain, face cachée de l’amour, la haine fait partie intégrante de la constitution du sujet et de son inconscient.
Mais pourquoi, chaque jour, dans notre monde contemporain, voyons-nous grandir l’expression de la haine ? Depuis la dégradation des rapports humains à travers le langage ou les gestes jusqu’à la violence mortifère des attentats ou des guerres. La formule judéochrétienne se serait-elle inversée : « Tu aimeras l’autre comme toi-même » ? Cette inflation actuelle de la haine, Didier Lauru la constate dans sa pratique comme nombre de ses collègues. À partir d’observations cliniques, il montre cependant que la haine de l’autre ou de la société commence souvent par la haine de soi.
Comment prévenir cette haine-là, c’est la question à laquelle il apporte ici quelques réponses, afin qu’elle cesse de nourrir l’autre.
Échographie fœtale, console de jeux vidéo, ordinateur, smartphone, etc., les écrans peuplent nos vies et la réalité virtuelle s’invite dans notre quotidien à tous les âges. Cet usage des écrans inquiète parfois, interroge dans tous les cas quant à ses effets sur notre rapport au monde et à nous-mêmes. Les professionnels de l’éducation et du soin en particulier ne peuvent désormais faire l’économie d’une réflexion critique autour de ces outils numériques omniprésents et en constante mutation. Mais comment appréhender cette réalité virtuelle si présente et si diverse ?
Au-delà des idées reçues, en croisant les regards philosophiques, psychanalytiques et des sciences de l’information, cet ouvrage met en débat les vertus et vertiges des multiples avatars de la réalité virtuelle contemporaine. Il propose ainsi les fondements d’une véritable psychologie du virtuel.
Cet ouvrage présente sous la forme de « grandes notions » l’essentiel de ce qu’il faut savoir et retenir en psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent. Illustré à l’aide de définitions, d’exemples et de cas cliniques, il constitue un guide pertinent et un support efficace pour la préparation des examens en psychologie clinique et psychopathologie.
Cet ouvrage analyse la manière dont la méthodologie projective, par ses qualités différentielles, permet une analyse ferme et nuancée des différents paramètres psychopathologiques investigués dans la recherche et l’identification des troubles névrotiques de l’enfance : registres de l’angoisse, des mécanismes de défense, des problématiques, des modes identificatoires, des processus de pensée. Un ouvrage pédagogique illustré d’études de cas cliniques.
Sous la direction de Gerassimos Stephanatos avec des textes de S. Freud, D. Agostini, P.Aulagnier, P.Blos , C.Bronstein, R. Cahn , J.-L. Donnet, A. Freud, Ph. Gutton, E. Kestemberg , F. Ladame, E. Laufer , M. Laufer, J.-J. Rassial, G. Stephanatos, D.W. Winnicott.
Chaque âge de la vie présente ses spécificités : le fonctionnement psychique n’y échappe pas. Du nourrisson au sujet âgé, la psychopathologie ne peut se comprendre en fonction d’un même paramètre. L’interaction et l’intrication des modèles de compréhension, qu’ils soient physiologiques, sociologiques,psychanalytiques, cognitifs et éducatifs sont la règle en pratique clinique.
La collection Les âges de la vie dirigée par Daniel Marcelli propose une approche complète, nosologique, clinique, thérapeutique et socio-économique des problèmes psychopathologiques propres aux différents âges de la vie.
L’ouvrage
Quel est l’avenir de la psychopathologie ? Et d’abord, qu’est-ce que la psychopathologie ? Classiquement définie comme l’étude des états pathologiques du fonctionnement psychique, elle comprend également l’étude des aménagements psychiques consécutifs aux diverses étapes de la vie, mais aussi aux multiples conditions externes telles que les maladies graves ou chroniques, les événements négatifs affectant ce psychisme ou toute contrainte extérieure poussant le fonctionnement psychique dans ses retranchements.
Cet ouvrage collectif offre les bases indispensables à la compréhension du normal et du pathologique en abordant les grandes entités psychopathologiques que sont la clinique de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte corrélées aux principales méthodes de soin. Il s’appuie sur les données scientifiques récentes ainsi que sur les progrès réalisés par les neurosciences. Ce livre expose ainsi la diversité des approches et des théories qui tentent de rendre compte du fonctionnement du psychisme humain, qu’il soit normal ou pathologique.
Dans la collection le Fil Rouge aux PUF, voici le Troisième tome du Tourment adolescent, dirigé par Philippe Givre et Anne Tassel , intitulé «Perspectives contemporaines » qui vient de paraître en novembre 2014.
Les deux premiers tomes du Tourment adolescent abordaient les prémices de la conceptualisation de la puberté et de l’adolescence en rendant compte des apports majeurs d’analystes de la deuxième ou troisième génération. Dans ce troisième volet, toute la place est donnée aux contributions analytiques contemporaines à travers le commentaire des œuvres d’A. Birraux, de R. Cahn, de J.-L. Donnet, de J. Guillaumin, de P. Gutton, de P. Jeammet et de F. Ladame. Les références au processus de subjectivation, aux notions de « pubertaire » ou de « scènes pubertaires », au rôle prévalent du corps et du « pare-excitation interne » comme au recours à l’objet phobique ou/et à l’aménagement d’un « espace psychique élargi », apparaissent ainsi comme des avancées théoriques incontournables pour qui souhaite avoir accès à la compréhension des processus adolescents. De même, la spécificité des conduites « d’autosabotage », la propension à « s’aimer vaincu », l’appétence ou le besoin « traumatophilique », l’importance de l’hyperlucidité et de la neutralisation affective, ou bien encore les phénomènes d’impasse ou d’empêchement de la subjectivation, constitueront autant de repères indispensables au clinicien pour s’orienter dans le traitement thérapeutique des adolescents.
Table des matières : Tourment 3
TRADUCTION ITALIENNE de
L’ÉNIGME DU SUICIDE À L’ADOLESCENCE
Sous la direction de
Annie BIRRAUX et Didier LAURU