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 Edito | Lettre du Président

Pousser un cri

Parfois, l’indignation le dispute à l’écœurement. Comme vous le savez sans doute, la bataille fait rage entre le gouvernement actuel et les psychologues ; pendant que le premier tente de para-médicaliser les psychologues, de soumettre les seconds à un dispositif mal né, peu pensé et mal nommé, « Mon soutien psy », sans concertation aucune avec les principaux intéressés, les seconds tentent d’alerter la population par diverses tribunes : projet d’une 6ème année universitaire pour des psychologues de la santé sacrifiant la diversité des approches en psychologie clinique, tour de vis économique sur les postes en sciences humaines, et j’en passe. Ah non, je ne passe pas, car ça ne passe pas : les dernières mesures gouvernementales concernant la prétendue grande cause nationale, la santé mentale, frisent le ridicule. Former des médecins et des infirmières avec un kit de formation de 48 heures en psychologie, quoi de plus naturel ? Prier pour que davantage d’étudiants en médecine choisisse comme spécialisation la psychiatrie ? Vu que la question du contenu de la formation n’est jamais abordée, on peut toujours rêver ! Cette vaste fumisterie a conduit M. Macron à critiquer les psychologues, qui ne voudraient pas travailler avec les psychiatres, sans expliquer pourquoi une telle situation viendrait à se produire, si ce n’est par l’appât du gain. Quel scandale, les psychologues ne veulent pas être payés en libéral 30 euros la séance, honte à nous ! M. Macron semble avoir oublié les témoignages de ces psychologues pendant la crise des gilets jaunes, au désespoir de gagner aussi mal leur vie en institution… Quant à « Mon soutien Psy », rappelons qu’il exclut de facto la majorité des adolescents en souffrance car il « psychiatrise » les symptômes tels que les tentatives de suicide, l’inhibition ou le retrait, la consommation de produits toxiques, les difficultés scolaires, ou encore tout acte délinquant ; mais cela ne s’arrête pas là, tout adolescent suivi par un pédopsychiatre depuis au moins deux ans est également exclu de ces psychothérapies ! Et dire qu’on croyait que c’était les psychologues qui ne voulaient pas travailler avec les psychiatres… Ce catalogue de symptômes médicalisés signifie que « Mon soutien psy » ne concerne que ceux qui vont plutôt bien, créant une nouvelle forme d’exclusion sociale sur fond de mécompréhension crasse de ce que peut signifier un symptôme. Et que dire de cette véritable folie administrativo-idéologique visant à créer sans cesse de nouvelles catégories, comme ici avec les personnes qui vont suffisamment bien et n’auraient de fait besoin que de quelques séances, et ceux qui vont mal et relèveraient avant tout de la psychiatrie, qui va pourtant très mal ? Ne nous laissons pas berner, nous sommes entrés par la force des choses en résistance.

Il y a pire encore, les faits divers provoquent des discours toujours plus réactionnaires et populistes : supprimons donc les réseaux sociaux avant 15 ans, ce sont eux qui provoquent le pire, c’est bien connu ; et la majorité des adolescents est tellement influençable qu’il faut que les adultes surveillent les petits, c’est-à-dire qu’ils exercent un contrôle drastique sur eux. Ceux qui ont vu la série « Adolescence » savent à quoi s’en tenir (alerte spoiler) : alors que le dernier épisode de cette mini-série fait plus que suggérer l’importance de la lignée paternelle pour, non pas expliquer, mais introduire la complexité du lien père-fils dans les générations, que n’a-t-on pas entendu sur les réseaux sociaux et l’idéologie d’extrême droite Incel ? La coupe est pleine… et heureusement que dans certains événements sportifs récents, on la ramène à la maison.

Il est l’heure de laisser un temps ces tensions filer entre nos doigts comme le sable entre nos mains, avant de mieux les retrouver ; l’été arrive, il est déjà là, profitons-en !

PS : Parmi les ouvrages que nous avons soutenus récemment et dont vous trouverez les références dans la présente Newsletter, j’attire votre attention sur la récente parution du tome 2 du Vocabulaire psychanalytique des processus adolescents, consacré cette fois aux notions cliniques. Une véritable émanation du CILA! Et notez-le dès maintenant, le CILA fêtera ses 30 ans le samedi 6 décembre prochain, découvrez le programme complet ci-dessous.

Florian Houssier, Président du CILA

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le CILA a 30 ans : Devenir adulte

Colloque en formule hybride (présentiel sous réserve de places et distanciel)
Le 6 décembre 2025
à l’ASIEM 6 rue Albert de Lapparent
Paris 7ème